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Hugo Avvenire (Maître de conférences à l’Université de Poitiers), Audrey Bachert (Maîtresse de conférences à l’Université d’Aix-en-Provence) et Véronique Champeil-Desplats (Professeure à l’Université de Nanterre).
L’atelier entend explorer les dynamiques contemporaines de refondation de la pensée juridique à partir de ses sources, de ses objets, de ses méthodes et de ses modalités de transmission. Il s’inscrit dans une démarche à la fois épistémologique, historique et institutionnelle, attentive aux transformations en cours dans les sciences juridiques et dans les pratiques d’enseignement du droit.
Trois grands axes de réflexion sont proposés.
1. Déplacement des cadres d’analyse et circulation des approches critiques
Plusieurs travaux invitent à questionner la vitalité et les évolutions – mais aussi les résistances – des catégories et des discours juridiques traditionnels. Pourront notamment être envisagées les questions suivantes : dans quelles mesures les mouvements critiques qui entendent renouveler les cadres d’analyse du droit (Critical Legal Studies, subaltern et postcolonial studies, race et gender studies, Law and… economics, literature, geography, emotion, everyday) affectent-ils la recherche en droit, en particulier constitutionnelle et en France ? Quelles ruptures ou hybridations supposent-ils dans la construction des objets juridiques ? Quels facteurs influencent la construction de ces objets (savoirs situés, positionnalité…) ? Comment ces mouvements se traduisent-ils dans les dynamiques comparatistes et les nouveaux croisements disciplinaires internes au droit (par exemple, entre droit des libertés et droit de l’environnement) ou entre sciences juridiques et sciences sociales (par exemple, croisement entre sciences juridiques, sociologie, études quantitatives…) ? Quelle place est accordée à ces évolutions dans les enseignements dispensés dans les facultés de droit ?
2. Renouveau méthodologique et enjeux épistémologiques
L’atelier propose d’interroger la place croissante des méthodes empiriques (qualitatives ou quantitatives) dans la recherche et l’enseignement du droit, longtemps dominés en France par une posture dogmatique. Comment les sciences sociales participent-elles au renouvellement des démarches juridiques ? Quelles tensions cette ouverture méthodologique suscite-t-elle avec les traditions doctrinales françaises ? Une réflexion sur la nécessaire pluridisciplinarité, voire l’interdisciplinarité pour analyser les objets juridiques, et particulièrement constitutionnels, telle qu’elle est actuellement défendue par les défenseurs des comparative constitutional studies, ainsi que sur ses conditions de possibilités, pourra également être envisagée. L’atelier pourra aussi être l’occasion de s’interroger sur la théorie analytique du droit, sa réception en France et ses apports pour la recherche et l’enseignement en droit.
3. Historicités juridiques, réseaux savants, invisibilisés et oubliés
Enfin, cet atelier se veut attentif à l’inscription historique du droit et de sa pensée. Comment de nouveaux objets juridiques (droit de l’environnement, genre, discrimination, données personnelles, intelligence artificielle…) réactivent-ils ou transforment-ils des questionnements anciens ? Quels récits, quelles généalogies, quelles ruptures pour les appréhender ? Il sera aussi possible d’interroger l’historiographie du droit en valorisant les contributions oubliées ou marginalisées à la construction de la pensée juridique (par exemple, femmes, universitaires des anciennes colonies, etc.). Dans quelle mesure les sociétés savantes, des revues, des structures éditoriales ou des collectifs académiques sont-ils des lieux de renouvellement ou de conservation des savoirs sur le droit constitutionnel ? Comment les universitaires en droit constitutionnel interviennent-ils dans les débats publics : savants, vulgarisateurs, experts ou conseillers ? A contrario, faut-il envisager la possibilité de savoirs profanes sur le droit (notamment constitutionnel) et comment les appréhender ?
Cet atelier accueillera des interventions individuelles mais encourage également la soumission de panels préconstitués autour d’une thématique (de 2 à 4 communications).
Les candidatures peuvent prendre trois formes possibles :
Le Prix Louis Favoreu distingue la meilleure communication présentée lors du Congrès par un doctorant ou un docteur, âgé de moins de trente ans. La lauréate ou le lauréat pourra publier sa communication à la revue Titre VII. Les modalités de candidature sont les suivantes:
Les propositions de communication doivent être soumises dans un document Word et compter entre 7 000 et 10 000 signes pour les communications individuelles ou en duo, et jusqu’à 12 000 signes pour les propositions de panels.